Par souci d'économies et pour avoir un truc bien à nous, nous avons décidé de concevoir notre propre garde corps. L'idée est de boucher la trémie de l'escalier sur à peu pré 3 mètres linéaires et connaissant mes loustics, il nous faut quelque chose de costaud. L'idée est donc lancée par Nath d'utiliser les deux dernières plaques de Fermacell et de faire un rappel de notre poutraison en chêne. Après plusieurs discussions entre l'esthétique (Nath) et la solidité (JM) et après de nombreuses réflexions - on a eu un peu de temps pour réfléchir en attendant notre escalier -  notre choix s'est arrêter sur un mixte bois, Fermacell. Comme notre magnifique bar me direz-vous! Certes, mais en terme de conception ce garde corps est complètement différent.

Autant pour le bar, nous avions le champs libre en terme de taille, autant pour un garde corps il y a des gardes fou réglementaires :

"Le garde-corps des balcons, terrasses, galeries ou loggias doit avoir une hauteur d'au moins un mètre ; cette hauteur minimale peut être réduite à 80 centimètres lorsque l'épaisseur du garde-corps dépasse 50 centimètres."

Donc en terme de taille : nous n'avons pas le choix, il fera une hauteur de 1m. Ca c'est fait!

On a la notre base de départ, mais après il a fallu penser à la partie costaud ; combien de poteaux en bois ? comment les fixer ? Comment faire l'armature pour fixer le Fermacell ? etc, etc ....

Après pas mal de discussions, on est partit sur 3 poteaux en chêne pour rappeler la poutraison. J'ai trouvé un billot de 20x20x200 dans lequel j'ai fait débiter des poteaux carrés de 8x8 que j'ai raboté et poncé et recoupé à 110. Du coup il me reste un peu de chutes avec lesquelles je vais pouvoir faire des étagères ou autre et tout ceci à un prix super avantageux.

Pour ce qui est de la fixation, j'avais repéré des platines spécialement conçues pour supporter des poteaux de garde corps de dimension 8x8. Je les ai fixer dans le plancher et la poutre avec des goujons de 7 cm de long (2 par platines). Chaque poteaux est ensuite boulonner à la platine par 4 boulons.

Pour renforcer le maintient des poteaux, ceux des extrémités sont repris, pour le premier dans le mur (fermacell + tasseaux bois) avec une vis de 120, le deuxième est quant à lui fixé dans le retour de la rampe de l'escalier avec 3 vis à bois. Celui du milieu reçoit en plus de sa platine une équerre de chaque côté.

L'armature est, elle, d'une banalité banale en rail et montant de 48, mais avec un espacement de 30 entre chaque montant au lieu des 60 ordinaires.

Et hop, plus qu'à plaquer, une plaque de fermacell pleine du côté escalier (un peu sport à mettre en place!! hein Nath, c'est lourd le fermacell) + un petit bout. Et côté mezzanine deux plaques de taille égale laissant apparaître les poteaux en chêne.

Résultat ; c'est costaud et sympa!

qu'est ce que vous en pensez ?

On rajoutera peut être un rappel en métal par dessus ....

AVANT                                                                                             APRES

AVANT                                                                                           APRES

Et oui la question est là! Certes moins crucial et philosophique que celle de shakespeare, mais je subodore que beaucoup de ceux qui posent du fermacell se la pose (la question ).

Faut il ou pas appliquer sur tous les murs un enduit de finition avant de peindre le fermacell. Nous n'étions pas convaincu avant de voir ce que cela donne sur un mur fini. Merci à Martine, qui elle n'avait pas opté pour l'enduit de finition et à appliquer la couche d'impression directement sur le fermacell. Le résultat est satisfaisant, en tout cas il était bien réalisé, mais vous ne pourrez pas éviter la différence de texture entre l'enduit de rebouchage que vous avez appliqué sur les joints et les têtes de vis, et le reste du fermacell. Et cette différence de texture se voit d'autant plus que la lumière est rasante.

Donc ceci étant constaté, nous avons décidé d'appliquer un enduit de finition dans quasi toutes les pièces sauf celles qui n'étaient pas stratégiques (il n'y en a pas beaucoup ).

C'est du travail en plus (des heures surtout), mais comparé à la pose de l'enduit de rebouchage fermacell, cela n'a rien à voir. La pose de l'enduit de finition est beaucoup plus agréable. C'est un enduit qui s'étale sans problème. Les premiers m² vous prennent plus de temps car le coup de poignet n'est pas là. Mais les quelques centaines suivant se font dans la bonne humeur.

Attention, tout de même, la pose d'un enduit de finition va imposer un ponçage supplémentaire de votre surface. Et là une ponceuse girafe est indispensable.

Le résultat : si vous vous êtes appliqué sur l'étape de l'enduit de finition alors, votre surface sera parfaitement lisse, et le rendu, même après la couche d'impression sera impeccable.

Donc, nous c'est enduit!

Après l'expérience plutôt réussie avec la faïence, c'est bourré de bonne volonté que nous nous attaquons à la pose du carrelage. Pour cela on a choisi des carreaux de 60x60. Oui ce sont des grands carreaux. Ce qui nous fait le plus peur ce sont les commentaires de notre entourage : " c'est compliqué surtout avec des carreaux de cette taille" et patati et patata. Tant pis, on se lance.

Première étape, le chargement et déchargement du carrelage. Et là, première surprise de taille, le fermacel est lourd, le carrelage encore plus ! A raison de 60 cartons de 3 carreaux d'un poid approximatif de 27kg, je vous le donne en mille ça fait quelque chose comme 1,6 tonne. C'est lourd! Même les amortisseurs des voitures s'en souviennent encore. Et je ne vous parle pas des sacs de colles

La deuxième étape, c'est le calepinage. Et là j'ai utilisé deux armes très précieuses. tout d'abord Yvan, qui m'a aidé à calepiner et qui m'a prodigué de précieux conseils. Pour tout cela je l'en remercie. Après 2 heures de discussions je me suis sentit près à affronter ce poste. La deuxième arme s'appelle l'informatique. à partir d'un logiciel, j'ai fait un calque représentant les carreaux de carrelage et les joints. Sur ce calque, j'ai fait glisser le plan de la pièce à carreler. Ça prend un tout petit peu de temps mais ça permet de tester toutes les possibilités. L'idée est de faire en sorte que les carreaux au niveau des ouvertures et en particulier de la porte d'entrée soient bien centrés et avec le moins de découpe possible. Voici ce que cela donne (ce n'est pas la position finale pour ceux qui se poseraient la question) :

L'étape suivante est le plongeon dans le grand bain, ou plutôt la pose du carrelage. Et là il faut bien démarrer de quelque part et surtout pas d'un coin, mais du milieu de la pièce ou presque en ayant pris soin de tracer deux droites perpendiculaires qui serviront de repère tout au long de la pose. Sur des carreaux de cette taille, il faut un double encollage. Alors Nath est la préposée au collage des carreaux et moi au collage du sol et à la pose.

       2 carreaux : c'est bien                                           7 c'est mieux

Nous avons choisi des joints de 3mm. Au départ nous étions partit sur 2mm, mais Yvan m'a dissuadé car la moindre petite erreur se voit avec un joint si petit.  Croisillons et maillet en main, nous avons commencé. Bien que le sol fusse assez plan, il faut être extrêmement rigoureux sur la pose des carreaux et de leur planéité. C'est la planéité qui m'a posé le plus de problèmes. Mais de la patience et beaucoup d'efforts permettent d'y arriver. Beaucoup d'efforts car quand votre carreau que vous venez de lâcher sur la colle n'est pas assez haut et qu'il faut le décoller ... c'est sport !

Pas mal l'alignement, non ?                                                                  sans les croisillons

Et voilà le travail d'une bonne journée de travail.

la suite au prochain épisode.

Les deux étapes suivantes consistent à la découpe et l'assemblage des coffrages, et le coulage du béton.

Cinquième étape : réalisation des coffrages

Pour les coffrages, j'ai suivi les conseils du site cité en référence dans l'article précédent c'est à dire du contre plaqué d'épaisseur 15mm. Pour cela j'ai découpé 9 pièces différentes.

• pour le pied
  • une pièce de 48 x 115 cm
  • 2 pièces de 15 x 100 cm
  • une pièce de 11,5 x 100 cm
  • une pièce de 18 x 100 cm
• pour le comptoir
  • 2 pièces de 15 x 305 cm
  • une pièce de 19,5 x 288,5 cm
  • une pièce de 11,5 x 288,5 cm

Ensuite, ne reste plus qu'à assembler. J'ai choisi des vis à bois de 55 mm. Et hop mise en place du coffrage du pied. J'ai placé un serre joint pour faire en sorte que les pièces de bois soient bien collés au fermacell.

J'ai fixé les deux coffrages du comptoir au coffrage du pied. J'ai également placé des étais pour maintenir chaque côté et maintenu le tout avec des serre-joints. Désolé, mais j'ai oublié de prendre des photos de cette étape.

Sixième étape : le béton

Alors là, cela c'est un peu compliqué, car tous les distributeurs du coin prétendent (sur leur site ou sur leurs pubs) vendre du béton allégé, mais la réalité est bien autre. Aucun n'a pu m'en fournir, il a donc fallu aller chercher plus loin (merci papi et mamie). On a donc opté pour un béton allégé 350kg /m³ avec des billes de polystyrène de chez leroy merlin (pour ne pas les citer). L'intérêt du produit est qu'il est prêt à l'emploi : on met le sac dans la bétonneuse avec de l'eau et hop le tour est joué. L'inconvénient c'est le prix, un peu plus de 20 € le sac (dans notre cas il en faut 5). Le résultat est pour le moment pas top. Au bout d'une semaine ca commence à sembler costaud, mais c'est loin d'être parfaitement lisse. Du coup on se demande si on va décoffrer ou pas. On va essayer de décoffrer le pied et de voir ce que ca donne. pour le comptoir on poncera et on fera du béton ciré ou autre chose. voici ce que cela donne de loin :

Bon d'accord, pour le moment y'a qu'une bouteille d'eau, mais j'espère qu'il en accueillera bien d'autres avec des contenus divers

Pour info, le comptoir dépasse de 10cm côté cuisine et de 18cm côté salle, c'est plus confortable pour s'asseoir et prendre un pot sur le zinc

rdv sur le post suivant pour le résultat : Conception d'un Bar, bilan

Désolé pour le silence pendant ces quelques semaines , presque deux mois!

Au menu, fermacell, fermacell, et encore du fermacell, avec quand même un peu d'enduit et de ponçage. Et après avoir passé quelques jours tout seul à manipuler le fermacell, je peux vous dire que je n'apprécie que mieux le coup de main de mes deux acolytes Gwen et Nico. Ils ont encore passés quelques heures sur le chantier à manger d e la poussière, à visser des centaines de vis et vider des dizaines de tubes de colle! En commençant par un week-end  plafond, et oui le fermacell se pose aussi au plafond. A l'aide d'un lève plaque cela se fait plutot bien. D u coup toute la partie nuit du rez de chaussée est faite en moins de temps qu'il faut pour le dire. (après avoir passé une journée à descendre les suspentes d'une partie de cette pièce car après maintes réflexions, nous ne voyons aucune autre solution que celle-ci pour le passage des gaines de VMC, cf photo ci contre). Une partie du sas d'entrée est également réalisé, pas tout car tant que nous n'aurons pas d'escalier nous ne pourrons réaliser cette dernière partie.

De mon côté je me suis coltiné le cellier, mur et plafond, seul c'est dur, le fermacell fait mal au bras au bout d'une semaine de manipulation, mais le résultat est encourageant. J'ai également réalisé, un certain nombre de coffrage pour le passage des gaines de la VMC double flux. Et oui encore ces foutues gaines ... Dans ce style de maison le passage de ces gaines devient très vite problématique. Je m'en doutais et j'avais essayé d'y travaillé, mais vu les problèmes que cela m'a posé lors de la réalisation du fermacell, je pense que j'aurai du y consacrer encore plus de temps et d'énergie en phase avant projet. Ceci dit à chaque problème sa solution, et donc avec un peu de réflexion et un peu de travail, on y arrive. Donc pour une des chambres de l'étage la solution a été de faire un coffrage dans la salle de bain (permet de ne pas traverser le mur de refend). Pour l'autre chambre de l'étage, au départ on était partir sur une bouche de sol, mais en définitive nous sommes partit sur un coffrage d'angle. A la réalisation Nath et JM (merci Pythagore). pour ce qui est de salle de bain et de la mezzanine un seul gros coffrage qui cachera également la gaine d'aspiration de la VMC. Le tout en image, sans oublier le coffrage du WC:

le cellier avant                                                                                           le cellier après

Un coffrage                                                                                                    un deuxième

et le coffrage des toilettes suspendues.

Et voilà un étage quasi terminé. Alors on s'est attaqué à la deuxième étape du fermacell, l'enduit. Pour la réalisation, nous avons décidé de poncer légèrement chaque emplacement de vis et chaque jointure entre plaques avant d'appliquer l'enduit. Je ne sais pas si cette étape est indispensable? Après il suffit de préparer l'enduit et de l'étaler. je vous conseille fortement d'en préparer des petites quantités car il sèche très vite (ou alors nous ne sommes pas rapide). Dans notre cas nous avons préparé plusieurs doses de 500g avec la quantité d'eau qui va avec. Le plus dur sont les angles, et les plaques qui ne sont pas de niveau. On espère qu'après le ponçage cela sera atténué. Pour le ponçage nous avons essayé une simple ponceuse excentrique 1er prix ... elle a tenue 3 heures . Alors nous avons loué une ponceuse girafe, c'est plus efficace.

Nous avons également posé les portes de l'étage. pour ce poste j'ai demandé un coup de main à Momo. Ça se fait bien, et en plus dans notre cas il n'y a aucun vis apparente dans le châssis. Alors l'élève a essayé de le faire tout seul pour la porte de la chambre du bas : tadam

Et puis pour finir, nous avons réalisé un mur entre la cuisine et le hall d'entrée. Au programme petites niches et lucarnes. A la conception j'ai nommée Nathalie, à la réalisation : bibi.

Au menu des semaines à venir :

de l'enduit, du poncage, du parquet, de la faience, du carrelage, un bar et un garde corps ....

 A bientot