Donc, après un démarrage un peu "rapide" la première étape du soubassement c'est, elle, déroulée rapidement et précisément. Il ne reste plus qu'à enchaîner. Dans notre cas et après beaucoup d'hésitations nous avons opté pour un dallage sur terre-plein. Bien que nous ayons une toute petite partie du terrain humide, le reste nous semblait peu humide voire même bien drainé. Et le terrassement nous a donné raison. De plus en Bretagne il est fort peu probable de trouver un terrain argileux (peu recommandé pour une dalle sur terre plein) donc la dalle sur terre plein est semble t'il un bon pari.
Pour ceux qui ne connaissent pas la dalle flottante sur terre plein, cela correspond à remplir la partie actuellement vide et entourée des longrines par ce que l'on appelle le hérisson. Ce hérisson est en fait un remblais formé de pierres concassées de taille précise qui est compacté. Ce hérisson repose directement sur le terrain naturel, et c'est ce hérisson qui va recevoir l'isolant sous la dalle. Le hérisson sert également à éviter les remontées d'humidité par capillarité, en remplacement d'un vide sanitaire onéreux.
Dans certains cas une forme de sable vient compléter ce
hérisson afin de protéger et de ne pas percer l'isolant, l'avantage de cette forme est d'être beaucoup plus régulière que le hérisson et de ne pas endommager l'isolant. Cependant, l'inconvénient de cette forme est qu'elle est plus propice à la remontée capillaire. Dans notre cas l'isolant mis en place est conçu pour pouvoir être posé directement sur le hérisson, donc il n'y aura pas de forme de sable (cf. photo ci contre).
La photo ci contre montre le hérisson dans le quel sont placé les réseaux (ici le réseau d'eaux usées).
Pour notre dalle nous avons choisi la technique flottante, c'est à
dire qu'elle est complètement désolidarisée des longrines. Et ceci est réalisé en plaçant un isolant sur tout le pour tour intérieur des longrines. Cela permet de supprimer les ponts thermiques et d'avoir une efficacité plus importante. Entre cette dalle en béton et armée par un treillis soudé et d'une épaisseur de 12 cm. se trouve donc notre isolant dont les caractéristiques thermiques sont une résistance R = 3,6. Ceci uniquement sur la maison, sur la partie garage nous avons un isolant traditionnel dont la résistance thermique est de 1,5. Au dessus de cet isolant un film polyane est posé pour éviter les remontées par capillarité.
- hérissonage et eaux usées : du 03 au 07 septembre
- réseaux élec et eaux : 08 septembre
- pose de l'isolant et polyane : 08 septembre
- treillis : 09 septembre
Encore une petite histoire sur cette étape et une leçon à retenir :
Après avoir fait le tour du chantier et en discutant, autour d'un café, de notre façon d'aménager autour du futur emplacement du poêle, Nath me fait remarquer qu'à cet emplacement il n'y a aucune gaine électrique. Je lui rétorque que cela n'est pas possible, puisque j'en ai discuté une bonne dizaine de fois avec l'électricien. Retour en catastrophe sur le chantier car la dalle doit être coulée le lendemain matin à 8h00 pétante. Et bingo !!! pas d'arrivée d'élec, c'est embêtant pour un poêle à granulé. Coup de fil à la société pour leur faire le résumé de la situation, qui me dit ne plus pouvoir le faire dans la fin de l'aprem mais me promet d'intervenir dès la première heure le lendemain. Comme je ne voulais pas de mal entendu le lendemain, j'ai préféré aller chercher la gaine et l'installer moi même.
Morale: si nous avions demandé à cette entreprise un plan de câblage avant la pause nous aurions évité ce genre de problème. (Pour info nous n'avons pas de chape et le poêle est en plein milieu de la pièce principale !!!)
Et on se dirige tranquillement mais sûrement vers la dernière phase du soubassement : la dalle!